Chez moi : Roman jeunesse

Bok av Didier Reuss Jessica Reuss-Nliba
Un enfant camerounais raconte sa perception de la culture et du mode de vie francais qu'il decouvre...Onana, dix ans, quitte son pays natal, le Cameroun, et arrive en France avec sa mere. Le jeune garcon est impressionne par l'immense aeroport, les transports modernes et confortables, les supermarches, l'opulence apparente. Il est egalement heureux de revoir son pere qui les a precedes quelques annees plus tot. Mais Onana est surpris par le peu de communication entre les gens, la froideur du climat, et un mode de vie tres different de celui qu'il connait. Peu a peu, la nostalgie le gagne. Il est partage entre deux cultures dont il ressent fortement les oppositions.Decouvrez le temoignage revelateur d'Onana, dix ans, partage entre deux cultures dont il ressent fortement les oppositions : originaire du Cameroun, il s'installe en France avec ses parents.EXTRAITQuand j'etais au Cameroun, je me levais generalement tres tot, un peu avant le lever du jour.Maman etait deja debout depuis longtemps, car elle devait s'occuper de toutes les taches menageres avant de partir elle-meme a son travail. A six heures du matin, elle avait deja lave et tendu le linge dans la petite cour sur le cote, nettoye le sol de la maison, et m'avait prepare mon pain rassis de la veille avec du beurre ou de l'arachide, c'etait mon pique-nique pour le dejeuner, eh oui, pas de cantine la-bas !Quand j'arrivais dans la cuisine, apres avoir fait un brin de toilette et m'etre habille, maman profitait d'une petite pause detente, elle buvait tranquillement un bol de chicoree et mangeait une tranche de pain. Elle s'inquietait toujours de savoir si j'avais assez mange.Nous habitions dans le quartier d'Akwa. Mon ecole se situait loin de chez nous, a Bessengue, un autre quartier de Douala, pres de la gare centrale, alors je ne devais pas trainer pour ne pas arriver en retard. Le plus souvent, j'y allais a pied, ce qui prenait presque trois quarts d'heure, mais parfois, pendant la saison des pluies par exemple, maman me donnait quelques francs CFA afin que je puisse m'y rendre en taxi ou avec un bensikin.A 8 h 30, la journee d'ecole commencait toujours de la meme facon : debout, nous chantions tous en cA ur l'hymne national. Suivaient la recitation des tables de multiplication et le calcul mental. La maitresse interrogeait au hasard quatre ou cinq eleves et nous avions interet a ne pas nous tromper ! Un peu trop d'hesitations, deux trois erreurs, et la maitresse haussait immediatement le ton puis nous tapait sechement sur le bout des doigts avec une regle. Une fois la recitation terminee, nous pouvions alors nous asseoir et sortir nos cahiers.Nous avions un uniforme impeccablement lave et repasse. Ma grand-mere m'a explique que l'uniforme permet de gommer les differences sociales entre les enfants et qu'ainsi, il n'y avait ni riche ni pauvre. Du moins en apparence...A PROPOS DES AUTEURSCouple franco-camerounais, Didier Reuss et Jessica Reuss-Nliba sont unis non seulement dans l'ecriture, mais aussi dans la vie, Ils ecrivent beaucoup autour de l'Afrique (mais pas seulement), pour les 8-12 ans, mais egalement pour les tout-petits. Ils organisent regulierement tous les deux des ateliers d'ecriture dans des ecoles, des colleges et des bibliotheques.