Le Maitre de Waha : Un roman historique haletant !

Bok av Luc Templier
N'est-ce pas a force d'etre froisses que nous deviendrons plus souples ? En 1500, a Marche-en-Famenne, ville fortifiee du Nord, Thomas est imagier et sculpteur. Si son destin, au cote d'Isabelle, semble place sous les meilleurs auspices, c'est sans compter avec Jehan, l'ami d'enfance, le sculpteur rival, pret a tout pour briller.Pousse par les epreuves, jete sur les chemins de la Renaissance, de Metz a Chaource, Thomas s'affranchira-t-il de ses liens et trouvera-t-il au bout de sa quete le tresor cache en lui ? Derriere le plomb de nos vies, se cache l'or.Il est des livres qui delivrent. Le maitre de Waha, touchante evocation de la Passion, est de ceux-la. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE - "e;On le sent, chaque mot est le fruit d'une patiente recherche. Chaque mot fait image. Les descriptions tres soignees semblent donner vie aux A uvres du maitre. Ce roman est une ode au travail de l'artisan. Une celebration de l'Art, de la capacite a s'emerveiller. [...] Le roman vaut egalement pour la quete identitaire de son personnage principal qui va tout quitter, tenter l'aventure pour se decouvrir une nouvelle voie. Il va quitter sa ville, va quitter ses propres remparts pour affronter la vie."e; - L'avenirA PROPOS DE L'AUTEURLuc Templier, natif de Corbeil-Essonnes, vit en Belgique ou il est conservateur de musee et calligraphe. Animateur de stages sur la creativite, il est l'auteur de plusieurs pieces de theatre et de livres ou se combinent art de l'ecriture et phrases d'auteurs. Le maitre de Waha est son premier roman.EXTRAIT1484 La GeneseA Marche-en-Famenne, ce morne matin de novembre 1484, moins d'une semaine apres qu'un incendie eut detruit l'eglise de la ville, on retrouva Marie Goudard, une jeune femme de dix-neuf ans, pendue dans sa maison de la venelle du Pont-Richaux.Des grappes de rats, descendus des charpentes, fourrageaient deja dans ses flancs.Depuis deux jours, on n'avait plus entendu les pleurs de Thomas, l'enfant que la frele Marie allaitait volontiers sur le pas de sa porte. Quand son mari avait disparu, mort dans une chute effroyable - du haut des ailes du moulin - qui l'avait d'un coup sec brise en deux, aucune main ne s'etait tendue vers la Goudard, l'etrangere. Enceinte au moment de la tragedie, elle s'etait retrouvee seule, cousue avec sa peine dans l'ourlet de ses murs, a ruminer le drame tout le temps de sa grossesse, eprouvant jusque dans les nausees le rejet dont elle etait la cible.Pas un n'osa la tirer de sa derive, de peur d'etre emporte, a sa suite, dans les egouts de la raison. Il est vrai qu'en ces temps, il y avait toujours mieux a faire que de s'apitoyer sur la voisine exsangue : se chauffer, manger, se preserver des maladies, combattre les incendies et trouer la peau des rats. Ces tourments remplissaient les vies mais vidaient les cA urs. Les Marchois haletaient dans leurs soucis, tandis que la jeune femme, depuis des lustres, suffoquait dans ses noirs desseins.