Les enfants de Loyada : La prise d'otages de Loyada et l'independance de Djibouti

Bok av Jean-Luc Riva
Il y a quarante ans, dans le desert djiboutien, un car scolaire avec trente enfants francais a bord etait detourne par des independantistes...En 1976, le Territoire francais des Afars et des Issas fait face a d'importants troubles independantistes. La capitale, Djibouti, est ceinturee par de nombreux barrages de gendarmerie tandis que des legionnaires patrouillent les villages proches a la recherche de caches d'armes ou d'independantistes infiltres. L'ambiance est electrique, la chaleur etouffante.Le mardi 3 fevrier au matin, le bus de ramassage scolaire de la Base aerienne 188 de Djibouti recupere en differents points de la ville les enfants des personnels militaires francais. Mais ce jour-la, tout bascule. Quatre independantistes du Front de liberation de la Cote des Somalis s'engouffrent soudain dans le bus et, sous la menace de leurs armes, obligent le jeune chauffeur a enfoncer l'accelerateur et a forcer les barrages de gendarmerie pour fuir la ville - avant de devoir s'arreter au poste-frontiere de Loyada.Il est un peu plus de 7h30. La prise d'otages de Loyada vient de commencer. Pour le gouvernement francais, il ne saurait etre question d'acceder aux exigences irrealistes des preneurs d'otages. Decision est prise d'envoyer a Djibouti les elements d'une unite encore inconnue, le GIGN (Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale). A sa tete, Christian Prouteau, un jeune lieutenant qui n'a eu de cesse de recruter les meilleurs elements et de les former a des techniques de tir revolutionnaires. Sur place, il va devoir composer avec les legionnaires du 2e REP pour planifier un assaut en cas d'echec des negociations.Au fil des heures, face a l'inflexibilite des preneurs d'otages, l'issue semble ineluctable. Apres plus de trente-six heures d'une tension extreme, et dans des conditions tres difficiles, une operation de sauvetage est lancee. Une operation qui va se transformer en veritable mission de guerre, car des renforts independantistes se sont masses tout au long de la nuit de l'autre cote de la frontiere...Le recit captivant de l'assaut du GIGN et de la Legion etrangere pour mettre un terme a la prise d'otages de Loyada !EXTRAITBrusquement, tout bascule. Dupont voit trois hommes armes, surgis de l'enfer, deboucher par la porte laterale et grimper en vociferant dans son bus, ecartant sans menagement les derniers enfants qui s'appretaient a monter. A l'arriere, des hurlements. Les jeunes eleves, petrifies, regardent le sergent-chef Cani se faire brutalement ejecter du bus par un quatrieme inconnu qui le menace de son fusil d'assaut MP 441. Sur le trottoir, des enfants s'egaillent dans tous les sens, abandonnant cartables et gouters dans leur fuite.Dupont leve les yeux vers le retroviseur pour decouvrir ce qui se passe derriere lui, mais toute son attention est en realite accaparee par le canon d'un autre MP 44 qu'un des assaillants agite a moins de 20 cm de sa tete. Le type est nerveux, avec le doigt sur la detente. Jean-Michel Dupont effectue son service militaire comme chauffeur, pas comme guerrier, mais il comprend tout de suite que son bus vient d'etre pris en otage et qu'il va falloir tenir le coup. Entre les gosses et les quatre excites qui vociferent dans son autocar, il n'y a plus que lui. Il faut tenir, et surtout rester calme. Demarre, vite ! Vers la route d'Arta ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUESincerement un recit prenant tout a l'honneur de la Legion Etrangere, de la Gendarmerie Nationale et du G.I.G.N. - Bir-Hacheim, le rombierLe recit de cette affaire, exceptionnelle en son temps, colle finalement enormement a l'actualite et offre une reflexion sur les evenements qui ont recemment secoue la France. - Renaud Vilafranca, 78actuA PROPOS DE L'AUTEURJean-Luc Riva, regisseur de l'Association syndicale du Parc de Mais...