Sexualite et rites en Afrique : Hier et aujourd'hui

Bok av Gaspard Musabyimana
Histoire et coutumes sexuelles africaines.L'Afrique a une multitude d'ethnies et consequemment une pluralite de coutumes. Les rites d'initiation sexuelle ont une place de choix dans ce vaste champ de varietes culturelles.Hier sujet tabou, la sexualite est aujourd'hui vulgarisee surtout avec l'apparition de nouveaux medias et d'Internet. Cependant, force est de constater qu'en Afrique, la sexualite garde encore une certaine specificite faite de secrets, de croyances et d'interdits.Souvent insolites, barbares, choquants, affreux voire cruels, les pratiques et les rites sexuels en Afrique jalonnent chaque stade de developpement de la vie : de la procreation a l'accouchement et de la puberte au mariage. Meme les deuils sont ponctues de pratiques ayant rapport a la sexualite.La specificite de la sexualite en Afrique a egalement trait aux methodes sexuelles. Certaines sont tellement originales qu'elles ne sont trouvables ni en Occident ni en Orient, regions qui ont pourtant presque tout explore en la matiere.Cet ouvrage, fruit des recherches d'un ecrivain, decortique les pratiques parfois etonnates de la sexualite sur le continent africain.EXTRAITEn age de se marier, la jeune fille est recluse loin de ses parents pendant une periode pouvant aller jusqu'a un mois. Elle est entouree des vieilles femmes, des matrones du village, souvent constituees de tantes maternelles ou paternelles. Elles lui donnent des cours de sexologie, le but etant que la jeune fille prenne conscience des zones erogenes de son corps en vue de sa future vie conjugale. Outre l'art sexuel, les cours portent egalement sur l'initiation erotique en general, la toilette intime, l'anatomie du sexe de l'homme, etc.Avant des seances proprement dites, les formatrices verifient que la fille est vierge. Si le test de virginite n'est pas concluant, la jeune fille est soumise a un interrogatoire et doit denoncer l'homme qui l'a deflore. Les deux fautifs recoivent une sanction : au cours d'une ceremonie publique avec battements de tam-tam, leurs tetes sont rasees et lavees a l'huile de palme. Le couple est soumis aux moqueries durant une journee entiere. Apres cette expiation, la fille reintegre le kikumbi. Quant au garcon, il devra non seulement epouser la fille, mais egalement il s'acquittait d'une amende prevue par la coutume.A PROPOS DE L'AUTEURRwandais residant en Belgique, Gaspard Musabyimana a une formation universitaire pluridisciplinaire. Il est ecrivain, editeur et web journaliste.