Registrum Lombardorum: Le Premier Registre Notarial Des Archives de l'Etat de Fribourg (1356-1359) : Le Premier Registre Notarial Des Archives De L'etat De Fribourg 1356-1359

Bok av Dorthe Lionel Kathrin Utz Tremp
Le «Registrum Lombardorum» (1356-1359), composé de 1171 actes, est le plus ancien registre de notaire conservé aux Archives de l'État de Fribourg, sous la cote RN 9/1.Il est issu de l'étude notariale de Pierre Nonans, avec lequel collabore son apprenti, Henri de Schwarzenbourg. Deux parties distinctes composent le volume. Les 110 premiers folios forment une partie «normale» (963 actes), allant du 1er février 1356 (n. st.) au 21 mars 1359 (n. st.). La seconde partie (208 actes) commence à l'envers, au fol. 123, et va jusqu'au fol. 110, où les deux textes se rejoignent tête-bêche. Cette seconde partie constitue un registre spécial, qui contient les emprunts souscrits entre le 1er mars 1356 (n. st.) et le 20 mars 1359 (n. st.) auprès des lombards de Fribourg. Cette partie se nomme «Registrum Lombardorum» et a donné son nom à l'ensemble du registre.La majeure partie du volume (fol. 1 à 110) est consacrée aux affaires courantes des bourgeois et habitants de la ville de Fribourg et de la campagne environnante, qu'ils soient francophones ou germanophones. Les affaires elles-mêmes dépassent le strict cadre urbain et permettent de saisir les relations entre la ville et sa proche périphérie. La typologie des actes est relativement variée: ce sont les debita ex causa mutui (314 pièces) qui sont les plus représentés, mais qui se trouvent en majorité dans la partie lombarde, le prêt d'argent constituant bien l'activité principale des lombards. Quant aux debita ex causa empcionis (244 pièces), ils illustrent la grande diversité des transactions passées devant notaire, spécialement dans les domaines de la tannerie et de l'industrie textile. Sous la rubrique vendiciones in allodium apparaissent une quarantaine de maisons (ou parties de maison), sises à Fribourg, qui ont changé de main. Tous ces types de documents sont d'autant plus précieux qu'aucune expédition (document complet remis aux contractants) n'a été retrouvée aux Archives de l'État de Fribourg.