'nos Songes Valent Mieux Que Nos Discours' : La rêverie dans les Essais de Montaigne

Le mot resverie fait l'objet d'une mutation smantique au XVIe sicle. Alors qu'au Moyen ge on l'assimile diffrents degrs de folie, le mot tend dsigner la fin de la Renaissance un mouvement de repli sur soi. L'auteure de l'ouvrage s'intresse la rverie en tant que mot, exprience de vie, exprience d'criture et de lecture. Comme phnomne vcu par Montaigne, la rverie dsigne une suspension entre le songe et la veille. L'ambivalence de son statut invite le lecteur l'envisager sous diffrents angles, compte tenu de ses multiples fonctions. Le regard oblique, critique et interrogatif que pose Montaigne sur le monde et sur soi va de pair avec une lecture oblique et gntique de la rverie. Instrument idologique et pistmologique par excellence, la rverie fonctionne comme un instrument d'criture qui contribue l'laboration du style potique de Montaigne.